L’amour
d’un Dieu incarné (2)
Dieu nous aima jusqu'à devenir enfant de la femme.
La
raison nous le démontre, la révélation le confirme. Pendant plus de
quatre mille ans, Dieu n’avait cessé de créer et de conserver des
hommes pour en être aimé; pendant plus de quatre mille ans, et la terre
et les cieux n’avaient cessé de raconter sa gloire; et cependant l’histoire
de ces quatre mille ans est l’histoire de l’oubli, de l’indifférence
des hommes envers leur Créateur.
Il
fallait donc un moyen plus puissant capable d’ébranler toutes les âmes
et de donner de l’énergie à tous les cœurs; or la Révélation nous
apprend que ce moyen a été l’incarnation du Verbe, que l’amour de
Dieu pour les hommes a été jusqu’à cet excès de leur donner son Fils
unique. (Jn 3, 16)
Que vous dirais-je donc de l’ amour
d’un Dieu incarné pour vous en donner une idée vraie et juste?
Vous dirais-je qu’il s’est
dépouillé à nos yeux de l’éclat de sa gloire,
de la splendeur de sa
puissance,
de l’étendue de son immensité,
des prérogatives de
son éternité
et de son indépendance
pour devenir un enfant
inconnu,
faible,
souffrant,
béissant,
mortel?
Oui,
sans doute, c’est là l’état où l’amour a réduit l’aimable
Jésus. Mais ce n’est point l’amour de Jésus dans toute sa force et
son étendue.
In
Notes de prédication, pp.49-50 MS 30

L’amour
d’un Dieu incarné (3)
Dieu nous aima jusqu'à vivre
la compassion.
La raison nous
le démontre, la révélation le confirme. Pendant plus de quatre
mille ans, Dieu n’avait cessé de créer et de conserver des
hommes pour en être aimé; pendant plus de quatre mille ans, et la
terre et les cieux n’avaient cessé de raconter sa gloire; et
cependant l’histoire de ces quatre mille ans est l’histoire de
l’oubli, de l’indifférence des hommes envers leur Créateur.
Il
fallait donc un moyen plus puissant capable d’ébranler toutes les âmes
et de donner de l’énergie à tous les cœurs; or
la Révélation
nous apprend que ce moyen a été l’incarnation du Verbe, que
l’amour de Dieu pour les hommes a été jusqu’à cet excès de leur
donner son Fils unique. (Jn 3, 16)
Que vous dirais-je donc de l’amour d’un
Dieu incarné pour vous en donner une idée vraie et juste?
Vous le représenterais-je prodiguant des miracles, marquant ses pas par
ses bienfaits, donnant la vue aux aveugles, l’ouïe aux sourds, la
parole aux muets, la vie aux morts?
Vous
le représenterais-je faisant ses délices d’être avec les hommes,
venant sauver les pécheurs et non les perdre, faisant couler dans le cœur
de la pécheresse de Samarie une eau qui rejaillit jusqu’à la vie éternelle?
Vous
dirais-je qu’il pardonna à la femme adultère, qu’il remit à
Madeleine tous ses péchés, qu’il fit chef de son Église Pierre qui
l’avait renié trois fois?
Oui, ce sont là des preuves de sa bonté et de sa tendresse, mais
ce n’est point ni toute sa bonté ni toute sa tendresse…
In Notes de prédication,
p. 50 MS 30
L’amour d’un Dieu
incarné (4)
Dieu nous aima jusqu'à souffrir
la Passion.
La
raison nous le démontre, la révélation le confirme. Pendant plus
de quatre mille ans, Dieu n’avait cessé de créer et de conserver
des hommes pour en être aimé; pendant plus de quatre mille ans, et
la terre et les cieux n’avaient cessé de raconter sa gloire; et
cependant l’histoire de ces quatre mille ans est l’histoire de
l’oubli, de l’indifférence des hommes envers leur Créateur.
Il fallait donc un moyen plus puissant capable d’ébranler toutes
les âmes et de donner de l’énergie à tous les cœurs; or
la Révélation
nous apprend que ce moyen a été l’incarnation du Verbe, que
l’amour de Dieu pour les hommes a été jusqu’à cet excès de
leur donner son Fils unique. (Jn 3, 16)
Que vous dirais-je donc de l’amour d’un Dieu incarné pour vous en
donner une idée vraie et juste?
Vous peindrais-je
l’ignominie de sa passion,
les déchirements de son agonie,
les horreurs de sa flagellation?
Découvrirais-je à vos yeux son corps pâle et sanglant,
sa bouche muette,
ses yeux éteints,
ses traits livides?
Oui, c’est là un des effets de l’amour de Jésus sur son corps;
mais ce n’est point encore l’amour, les flammes de son sacré Cœur.
In Notes
de prédication, p.
50 MS 30

L’amour
d’un Dieu incarné (5)
Dieu nous aima jusqu'à nous ouvrir son Sacré-Coeur.
La
raison nous le démontre, la révélation le confirme. Pendant plus
de quatre mille ans, Dieu n’avait cessé de créer et de conserver
des hommes pour en être aimé; pendant plus de quatre mille ans, et
la terre et les cieux n’avaient cessé ce raconter sa gloire; et
cependant l’histoire de ces quatre mille ans est l’histoire de
l’oubli, de l’indifférence des hommes envers leur Créateur.
Il fallait donc un moyen plus puissant capable d’ébranler toutes
les âmes et de donner de l’énergie à tous les cœurs; or
la Révélation
nous apprend que ce moyen a été l’incarnation du Verbe, que
l’amour de Dieu pour les hommes a été jusqu’à cet excès de
leur donner son Fils unique. (Jn 3, 16)
Que vous dirais-je donc
de l’amour d’un Dieu incarné pour vous en donner une idée
vraie et juste?
Qui
pourrait vous peindre ce Cœur de Jésus toujours brûlant d’amour
sans être consumé, mourant d’amour sans cesser d’aimer?
Et puisqu’il faut en dire un mot, chrétiens, assemblez par la
pensée les cœurs de toutes les mères qui ont jamais existé,
assemblez les cœurs de tous les saints qui voient Dieu, de tous les
séraphins qui l’adorent et convainquez-vous que tous ces cœurs
de mère ne pourront jamais aimer Dieu comme le Coeur de Jésus nous
a aimés.
Car tous ces cœurs n’aiment que comme des créatures tandis que
le Cœur de Jésus nous a aimés en Dieu. Et
quel autre que Dieu pouvait aimer un Judas jusqu’à lui donner son
sang à boire et sa chair à manger!
Quel autre qu’un Dieu pouvait aimer des Juifs jusqu’à
prier pour ses bourreaux!
Ô amour incompréhensible du Cœur de Jésus, amour plus fort
que la mort puisque votre mort a été une mort d’amour, se
peut-il faire qu’on ne vous aime pas?
Oui,
cela se peut et c’est pour ceux qui n’aiment pas l’amour que
son cœur s’est éteint.
Oui,
encore une fois, c’est pour tous les hommes, c’est pour moi,
c’est pour tous les pécheurs, jusqu’à la fin du monde que
l’amour est mort.
In Notes de prédication,
pp. 50-51 MS 30

Lamentation
pour mon Amour
Si l’amour a fait mourir l’Éternel pour nous, ne cessons pas de
crier avec sainte Thérèse contre la plus grande de toutes les
horreurs :
« L’amour n’est pas aimé. »
Oui, prophètes, séchez
vos larmes, laissez tarir ces torrents de pleurs qui coulèrent de
vos yeux sur les malheurs dont vous menaciez Jérusalem. Mais ouvrez
vos yeux à des ruisseaux de pleurs, des larmes de sang ne seront
jamais assez éloquentes pour crier à tous les hommes:
« L’amour
n’est pas aimé. »
Et vous,
qui nous vantez la sensibilité de vos cœurs,
qui vous passionnez pour un héros de roman,
qui versez des larmes au récit d’une aventure fabuleuse,
gardez donc votre tendresse,
gardez vos pleurs
et vos amours pour l’unique
AMOUR
qui n’est pas aimé.
In
Notes de prédication, pp.
52-53 MS 30

Amour
de Jésus-Christ
Oui, amour de Jésus-Christ,
que des torrents de grâces coulent dans tous les cœurs.
Oui, Père éternel,
je vous le présente ce Cœur brûlant de votre amour
au nom duquel on ne vous prie jamais en vain.
Ne le reconnaissez-vous pas à la blessure que l’amour lui a
faite?
Les flammes ne
seraient-elles pas assez ardentes pour consumer nos iniquités,
la voix de cet agneau égorgé
ne crierait-elle pas plus haut que nos crimes?
Non, mon Dieu,
j’en suis sûr, vous
voulez nous pardonner;
vous nous aimez, nous
vous aimons tous.
Oui, dès cette heure,
nous ne faisons tous qu’une voix pour vous dire:
« Amour pour amour,
vie pour vie,
tous nos cœurs à Dieu! »
Ah!
Ces pauvres cœurs que ne sont-ils aussi grands que les abîmes de
la mer pour vous aimer avec les plus vives ardeurs!
Que ne peuvent-ils, pleins de votre amour, lancer des traits de
flamme sur le vôtre comme vous en lancez sur nous!
Que ne peuvent-ils s’anéantir, fondre en votre présence, s’abîmer
comme ceux des saints dans l’étendue infinie de vos bontés!
Que ne pouvons-nous arroser sans cesse vos bienfaits de nos larmes,
nous exhaler sans cesse en sanglots, en soupirs, jusqu’à cet
instant où nous irons vous aimer, dans notre éternelle patrie!
In Notes de prédication,
p. 54
MS 30
Textes
colligés par Guy Brunelle, s.c.
Décembre 2005
Pour
l'impression, une version PDF de ce texte
est disponible en cliquant sur l'icone suivante:


Retour
|